jeudi 26 mars 2009

Les envrions de Umphang





Les photos ne sont pas de moi... Mais c'est exactement ce que je vois tous les matins en allant dans les camps !





mercredi 25 mars 2009

Et qui est-ce qu'on regarde alors?

Pourriez-vous me dire où doit-on porter le regard lorsqu'on a une discussion importante avec une autorité qui ne parle pas notre langue? 

Et bien, je dois reconnnaître que, moi, je me sens assez déstabilisée quand la personne qui s'adresse à moi dans une langue différente de la mienne (à savoir le karen ou le thaï dans mon cas présent), qu'il me  regarde droit dans les yeux en essayant d'être persuasif (parce qu'évidemment c'est lui le chef). Alors, je maintiens le regard et continue à essayer de suivre et de faire semblant de capter ce qu'il se passe. Alors que nous  savons pertinnement lui et moi que nous ne nous comprenons pas. Ou bien? Je devrais baisser le regard ? Ou regarder la photo du roi derrière lui ? 
 
Alors vient le tour du traducteur. Cette personne essaie de faire de son mieux et de ne pas tronquer les dires du premier. Mais qui doit-on regarder à ce moment-là? La personne qui fait passer le message (à savoir le chef) ou la personne qui cause (moi, c'est ce qu'on m'a appris). 

Je sais pas si vous vous imaginez la scène mais c'est limite risible.... 

Un avantage dans ce cas, c'est qu'on a le temps (pendant que l'autre fait son laïus dans sa langue) de préparer son intervention suivante et donc de tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler et donc d'éviter de dire des conneries...

dimanche 22 mars 2009

Accrochez vous pour comprendre...

Et bien, ce matin, j'étais dans le camp de Umpiem et je demande à voir le "Camp commander" autorité thaï chargée d'assurer la sécurité du camp. Dans le camp, beaucoup de karens, un peu moins de birmans. Aucun d'entre eux ne parle thaï. Les réfugiés parlent un peu anglais, pour certains. Les chauffeurs que nous engageons sont souvent des thaï karen (oui oui ça existe, ce sont les thaï qui vivent dans cette région de la Thaïlande. Ils sont karens mais de nationlité thaï) Ceux-là par contre, s'ils parlent thaï et karen, ils ne parlent pas un mot d'anglais et toute communication se fait à travers les sourires et les gestes. 

Ne sachant quelle formule inventer, nous nous rendons dans le bureau du Camp commander (je vous rappelle car vous devez vous y perdre, celu-ci est thaï et ne parle aucune autre langue) avec l'un des chauffeurs et le directeur de l'hôpital. La formule est la suivante : je parle en anglais, le directeur de l'hôpital traduit de l'anglais au karen et le chauffeur passe du karen au thaï. 

Je vous dis pas le méchant téléphone sans fil. Je serais curieuse de savoir quel message est finalement passé auprès de cette autorité et surtout quelles sont les interprétations que celui-ci va en faire.... Ajoutons à cela une dose de différence culturelle.... Comment vouslez-vous qu'il n'y ait pas de malentendus? 

Les images de Jo et Elo

Ben on dirait que le bon dieu s'acharne... 
Alors que Jo ne peut vous montrer d'images de Montréal car son appareil photo a disparu, voilà que le mien rend l'âme !

J'avais décidé de vous faire partager mes découvertes culinaires. Des  fruits dont les noms me sont inconnus encore aujourd'hui et les soupes au lait de coco coriandre qui ont vraiment une allure d'enfer sur les tables des gargottes. Mai
s voilà que tout à coup, tout est flou... Impossible de faire des photos. L'appareil me dit sans 'arrêter, veuillez "éteindre et rallumer ensuite". Je suis la directive mais c'
est toujours aussi flou! Je suis triste et déçue. Je vais devoir investir rapidement mais à Umphang, y a pas de marchands d'appareil photo à tous les coins de rue. celui-ci c'est le dragon fruit.

En attendant, je vais voler quelques images par ci par là, histoire de ne pas vous gaver de textes! 

samedi 14 mars 2009

Et bien, mes premières tâches ne furent pas simples.... Deux semaines après mon arrivée, voilà que l'un des chauffeurs dénonce 3 de ses collègues, il les accuse de boire de l'alcool pendant leur nuit de garde dans les camps et suggère l'idée qu'ils soient également des voleurs. Deux jours après, 7 sacs de riz (soit 350 kg) et 40 litres d'huile sont déclarés volés dans le hangar du camp. Ces riz et huile sont utilisés normalement pour servir des repas aux patients...

L'enquête démarre, je rencontre toutes les personnes qui sont passées sur les lieux le WE des événements et tout à coup mon logisticien démissionne.... Tiens donc. Ensuite, je donne un avertisement à l'un des chauffeurs qui m'avoue, après large interrogatoire, qu'il est allé voir des copains avec la voiture du projet dans les environs. Le lendemain, il me déclare lui aussi qu'il démissione. Un dernier chauffeur a été vu complètement saoul envoyer la voiture dans le fossé (heureusement, il était à vide et n'avait pas de patient à bord).  Je le convoque pour l'écouter et nous avons décidé de le remercier, lui aussi. 

Entre temps, les 2 gardiens dans le camps avouent être à l'origine de la disparition et démissionnent eux aussi. 

Quel bordel ! Au final, je ne sais plus qui est suspect, qui est voleur, qui a juste abusé des facilités de notre organisation et qui n'a rien fait... Pourquoi ont-ils démissionné s'ils ne sont pas voleurs ? 

En fait, le Project manager avant moi était un médecin mexicain qui l'a joué "free style management" d'après ce que je peux observer. Tout le monde est copain, il n'y a pas de règles, et on fait tout ce qu'on veut... c'est très sympa et très chouette jusqu'au jour où l'équipe prend un peu trop de libertés au point de se servir dans les stocks prévus pour les patiens et d'utiliser les voitures pour aller se ballader pendant les heures de garde ! Fort heuresuement, ma cheffe de Paris était en visite pendant tous ces événements et elle m'a donné comme première priorité de remettre de l'ordre et de définir certaines règles de bonne gestion.

Au final, je me retrouve avec une équipe plus réduite pour un moment, le temps de recruter tous ces postes mais peut-être fallait-il cela pour assainir un peu la situation....

En même temps, quand on réfléchit à ce responsable des stocks qui reçoit environs 750 Francs belges par mois pour travailler à temps plein et qui voit passer des centaines de sacs de riz, on ne peut, en se mettant quelques minutes à sa place, le comprendre. Mais, non, en tant que responsable, si je laisse faire pour quelques grains de riz, demain ce sont les les voitures qui disparaitront, et puis honneteté avant tout!  
   

dimanche 8 mars 2009

Certains me demandent, mais qu'est ce que tu fais les WE ? 

Et bien, je me ballade à vélo, je fais des petites courses, j'aménage ma maison pour qu'elle plaise à mon homme quand il arrivera, je joue au badminton avec mon équipe et les enfants de l'orphelinat,et j'apprends à cuisiner occidental (j'avoue que ça m'arrange bien) à la cuisinièredu seul et unique resto ouvert le soir le "DotCom" qui en retour m'apprend à faire des nouilles sautées et de la soupe tom yam. Aujourd'hui, pour ma part, je lui ai appris la bolo et les crèpes !

Et bon, je bosse beaucoup beaucoup....

Voici quelques photos qui illustrent mes WE. 

samedi 7 mars 2009

Les insolites

  • La boule de bétel. Les Thaï et Karens machent le bétel et le crachent (après s'être largement raclé la gorge). Ca surprend au début puis on finit par s'habituer à ce doux son de raclure et aux boules rouges qui trainent par terre. La boule de bétel et le crachat sont tellement institutionnalisés que dans l'hôpital, nous fournissons "l'assiette à crachat"...

  • Le système de la chasse d'eau qui n'est pas encore arrivé jusqu'ici. Le réservoir d'eau et le récipient tronent toujours à côté du cabinet ou de la toilette turque largement répandue ici (la photo c'est chez moi)


















  • Le nombre d'araignées qui avaient élu domicile dans MA chambre et que j'ai tuées depuis mon arrivée

  • Le chant des coqs quotidien dès 5 heures du mat. Demandez à ceux qui m'ont déjà eux sur skype. Quand un cop s'y met, impossible d'en placer une !
  • Une salle de sport si équipée dans une ville où on ne trouve même pas de beurre et de nutella !
  • La quantité de produits chinois de mauvaise qualité qu'on trouve sur les marchés
  • Le prix d'un riz sauté.... 25 Bath soit un peu plus d'un demi euro
  • L'Asie et le karaoké... Même les hommes sortent entre mecs pour aller chanter
  • La couleur de ses pieds à la fin de la journée. Et oui, c'est culturel, ici quand on entre dans un magasin, on enlève ses chaussures. Au bureau, tout le monde est à pieds nus. Plus surprenant, à l'hôpital pareil.... pieds nus ! 
  • Les films occidentaux doublés en thai. Perturbant de voir Brad Pitt parler thaï !

dimanche 1 mars 2009

Quelques petites photos

Juste pour le plaisir, quelques photos en vrac.  J'en ferai plus la prochaine fois, Promis!