dimanche 23 août 2009

Participation (oui oui c'est moi en rose) au meeting des ONGs présentes dans le camps. cette réunion est présidée par l'autorité militaire thai. De grands moments chaque mois....


Une mini entreprise, 230 personnes.... Aujourd'hui ça tourne mais on fonctionne quand même avec un système qui est parfois un peu bancal en termes de gestion. Par exemple, on ajoute du staff sans trop réfléchir à où le placer dans l'organigramme et on se retrouve avec des incohérences, des personnes sans chef et d'autres avec trois chefs. J'ai donc organisé un "workshop" participatif sur l'organisation au sein de l'hôpital dans le camps. Une mini entreprise de soins de santé, c'est finalement ce qu'on gère ici à la frontière birmano-thai.

A la flotte !




Dimanche dernier, accalmie à la saison des pluies. Embarquement immédiat pour la cascade près de Maesot. Virée très sympathique avec des charmants collègues !

Pranom, fils de Wacharee la responsable administration de Umphang

Des équipes instables

Départ, remplacement, départ, remplacement.... Le mal de mon projet, c'est l'instabilité des équipes. On essaie de construire, d’améliorer, mais les bases sont fragiles…. tant le turnover est élevé. Que ce soient l'équipe des camps, les expatriés ou le personnel thai ou birman, y en a pas un pour rattraper l'autre en terme de continuité sur la mission.

Comme je vous l'ai déjà évoqué, certains réfugiés ont l'opportunité, après un long processus de sélection, de se voir attribuée une place pour un "third country". Expression assez révélatrice..... C'est un troisième choix. Un retour au 1er pays, le leur, la Birmanie n'est pas envisageable, au vu de la situation politique. Le deuxième pays, la Thaïlande, terre d'accueil n'est pas une solution à long terme puisque cette dernière ne leur reconnait pas de statut. Il ne reste donc qu'une troisième possibilité, un "third country" qui acceptera de reconnaître ces réfugiés comme personnes ayant des droits. Les principaux pays d’accueil sont les Etats-Unis, l’Australie et…. La Norvège.

Mais je m'égare. Quoi qu'il en soit, les équipes que nous avons formées dans les camps sont pour la plupart en partance. Comble des difficultés, les départs sont annoncés en général à la dernière minute..... Du jour au lendemain le Chef Infirmier va être appelé et quittera le camps dans les 48h. Mais, à l’inverse, ça peut durer deux ans ! En tant que Responsable de projet, je suis supposée assurer la continuité des activités. Difficile de planifier, anticiper et former les remplaçants en temps voulu.

Les Thaï ou birmans que l’on embauche pour venir en supervision des équipes dans les camps sont en général de passage, en vue d’un boulot mieux payé ailleurs…. Et puis, Umphang est loin de tout et ces personnes aspirent à une vie citadine plus intéressante et confortable.

Quant aux expatriés, ils sont, on ne peut plus instables puisqu’ils signent un contrat de un an. Je suis la première à me remettre en question à ce sujet. Alors que je commence à me sentir à l’aise dans les fonctions et à comprendre les enjeux de la situation, du projet, je quitte déjà en février prochain. Quel système absurde !

Or, cette situation et les besoins risquent de perdurer, les réfugiés qui s'envolent vers l'occident sont en effet aussitôt remplacés par de nouveaux karens en fuite. Il faudrait trouver des modes de fonctionnement différents, au risque de réinventer la roue à l'arrivée de chaque nouvelle personne. L'historique de notre projet se perd au fil des années. On en parle, on en discute beaucoup avec les équipes mais difficile de trouver de vraies solutions à une situation si complexe...

samedi 8 août 2009

La fin du sang chaud confronté à l'atmosphère "réservée" asiatique

Et oui, j'ai réussi à avoir sur ma base un médecin nigérian, et un italien romain, tous deux, des "sang chaud".

Fola est génial, j'adore travailler avec lui. Il vit le projet jusqu'au bout des ongles et s'investit à 100%. Si au début, j'ai eu du mal à me positionner comme sa supérieure hiérarchique (car il était là depuis plus de 18 mois et connaissait tout), nous avons maintenant trouvé un super mode de fonctionnement et nous sommes vraiment complémentaires. Ca marche tellement bien que j'en ai parlé à mon chef et ce dernier veut promouvoir Fola comme Coordinateur médical pour toute la mission.... Super pour lui mais ça signifie que Fola va quitter Umphang et "m'abandonner". Etant donné qu'Alex, le logisticien italien, quitte ses fonctions en octobre et sera remplacé par un thai (que je cherche toujours), je serai dès lors la seule expat sur Umphang !
Pas que je veuille à tout prix des expats, mais l'anglais de mes équipes est quand même limité et le soir, je suis exténuée. Difficile pour moi d'envisager encore sortir et devoir faire des efforts pour comprendre ce qu'ils me racontent !

Je suis un peu triste de voir partir ces deux personnes avec qui j'ai beaucoup aimé travailler même s'ils m'ont tous deux donné du fil à retordre.

Une particularité des asiatiques est le calme à tout épreuve. On ne s'énerve jamais, on ne perd pas les pédales. Jamais ! Dignité et respect de l'autre sont des lignes directrices en Asie. Avec mes deux collègues au sang chaud, je peux vous dire que parfois, ça a clashé! Dans des genres différents, Alex et Fola, ne sont pas toujours parvenus (et à raison sur le fond) à se contenir. Scandale ! J'ai du rattraper le coup à chaque fois auprès des autorités.... Le choc des cultures est riche mais parfois compliqué à gérer !

Seance cinéma


Les séances cinéma font partie de mon quotidien ou presque. Elles ont lieu en général sur ma terrasse. Ici, j'ai invité Alex, logisticien italien, dont la mission se termine début octobre.
Deux ou trois autres photos ici.

Visite de l'hôpital



D'autres photos par ici.

Les pieds dans l'eau

Comme vous le savez, c'est la mousson par ici. Et bien je dois dire que c'est assez impressionant. Si en Afrique, ça tombe très fort, ici je pense que ça bat tous les records !

Depuis que je suis rentrée, il pleut tous les jours avec des moments plus intenses (impossible alors d'envisager une sortie) et des moments d'acalmie mais on est quand même toujours (ou presque) sous la flotte. Evidemment je suis en montagne, ce qui n'arrange rien. Alors, mes WE à Umphang (un sur deux car je suis sur Maesot pour des réunions de coordination) ressemblent à de longs WE d'hiver au coin du feu. Sauf que mon feu consiste en une charmante bougie et qu'il continue à faire 30°. Alors, je cuisine, je lis, je vais me défouler à la super salle de sport au sommet de l'hôpital et je regarde des films. Je crois que jamais dans ma vie, je n'ai regardé autant de films ! Last but not least, je me fais "masser". Le massage thai est tellement répandu qu'on le trouve à tous les coins de rue. Et ça vaut le détour !

Mais j'ai quand même hâte que cette période se termine. Tout d'abord, parce que ça signifiera que Jo arrive, mais aussi parce qu'il règne une humidité telle que rien ne sèche vraiment et que tout sent un peu le renfermé.... Etrange atmosphère !

dimanche 2 août 2009


Ballade à travers la campagne, en compagnie de Oon, la cuisinière de mon restaurant préféré à Umphang et Bibiane, une indienne de passage par chez moi. D'autres photos en cliquant ici.

Fête à Umphang, mon organisation est invitée à venir défiler lors d'une rencontre populaire. Un grand moment ! Cliquez ici