samedi 20 juin 2009



Petit à petit, je me sens en plus à l'aise dans les camps et ça me permet de sortir plus facilement mon appareil photo. J'ai aussi été invitée à manger par Lhi hsay, un des membres de notre staff dans le camp.


En ces temps de pluie, l'organisation du travail est complexe.... Car l'électricité coupe tout le temps.

J'ai pris l'habitude de ma ballader avec mon poncho de puie (oubliez le Kway trop petit quand ça tombe faut être complètement recouvert) et ma lampe de poche !

Sauf que cette semaine, de grands travaux d'électricité ont été faits pour j'espère, un mieux à long terme... Mais pendant ces travaux, nous sommes restés 3 jours entiers sans électricité. Une belle expérience de vie pour se rendre compte à quel point on en a besoin aujourd'hui!

Ce matin là, lors de la réunion d'équipe, j'avais justement demandé à chacun de ranger ses archives pour que le bureau ait l'air un peu plus en ordre et qu'on puisse jeter les documents de 15 ans d'age ! Le bon dieu a du m'entendre, on m'a même accusé d'avoir coupé les plombs pour forcer mon équipe de faire du rangement....
J'avais justement de la visite de AMI Paris et d'une de mes collègues qui ont pu vivre avec moi les joies et les stress de Umphang !

dimanche 14 juin 2009



Mr Saw, Directeur de l'hôpital dans l'un des deux camps. Ce type est absolument génial ! Il n'a aucune formation initiale mais gère une équipe de 100 personnes et fait tourner au jour le jour un hôpital sous la pluie. Tout ça au feeling....

C'est dans ce camps que j'ai eu tous les problèmes de vols et autres accusations, mais c'est franchement celui où je me sens le mieux et où j'aime passer du temps. Y a une dynamique de feu, toutes les équipes veulent du changement, du mieux, font des propositions, suggèrent, améliorent avec les moyens du bord, ils ont pleins d'idées. L'énergie qui se dégage de cette équipe est super positive c'est vraiment palpitant de bosser avec des gens qui en veulent comme ça malgré la situation dans laquelle ils sont !

Mr Saw connait déjà les bases de la médecine (a 11 ans d'expérience comme "medic"), maintenant qu'il est Directeur d'hôpital, il veut apprendre le "management", la "budgétisation", des méthodes de recrutement, de gestion des conflits, il pose pleins de questions et veut évoluer.
Malheuresuement pour nous, heureusement pour lui, il va bientôt s'envoler pour l'Australie....

Encore quelques photos de ce même hôpital, comme vous le voyez, on cherche des solutions de fortune pour le toit....

jeudi 11 juin 2009

Des photos de mon quotidien


Comme vous le verrez, j'ai été invitée à une fête de départ de katie, une américaine qui habitait Umphang. Une bonne américaine, assez superficelle, mais franchement, j'ai passé des bons moments avec elle. Une fois qu'on passe au dessus du côté excenrique.... Une expat de moins sur Umphang.

Ensuite, je vous fais partager quelques photos de mon village, son temple, son marché et mes voisins.  

Enfin, vous allez pouvoir découvrir quelques photos des camps. Comme vous le constaterez, il y a peu de photos de personnes et de l'intérieur de l'hôpital dans les camps. Difficile en fait de sortir l'appareil mais ça vous donne déjà une petite idée.

mardi 9 juin 2009

Thaïlande: Les Karen birmans affluent

Une cellule de crise se met en place pour répondre à un nouvel afflux de réfugiés à la suite d'attaque menées par l'armée birmance à la frontière. En tant que représentant de la seule ONG médicale active dans les environs, mon chef est allé faire une première visite des lieux pour analyser les besoins urgents de ces nouveaux réfugiés rassemblés à 60 km de Maesot.

Voici quelques lignes de la presse (Courrier internationa) pour mieux comprendre ce qu'il se passe par ici. Je vous rassure, ne vous inquiétez pas pour ma petite personne, c'est de l'autre côté de la frontière que ça se passe.  

Près de 1800 Karen ont trouvé refuge en Thaïlande depuis le 3 juin, date à laquelle l'armée birmane a lancé une offensive contre des positions des combattants séparatistes de cette minorité, rapporte lundi l'état-major thaïlandais. "Ils ont fui à cause des risques et des craintes d'être capturés par l'armée birmane et soumis aux travaux forcés", a déclaré le général Thanongsak Aphirakyothin, dont les hommes sont déployés le long de la frontière occidentale. "La plupart des réfugiés sont des femmes et des enfants", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse. LLes associations d'exilés évaluent à près de 3300 le nombre de réfugiés ayant fui les combats.

Après avoir pilonné les rebelles pendant plusieurs jours, l’armée a entamé une avancée vers les bastions d'une des plus anciennes guérillas au monde, en lutte depuis 1949.


Si la junte entend éliminer, le long de la frontière thaïlandaise, les dernières poches d’une résistance considérablement affaiblie, elle pourrait également se servir de cet assaut comme d’une arme diplomatique pour accroître la pression sur Bangkok, estime le quotidien thaïlandais 
The Nation. Les généraux ont été échaudés par les déclarations du Premier ministre, Abhisit, qui, en tant que président de l’ASEAN, a joint sa voix au concert de condamnations du procès d’Aung San Suu Kyi, en cours. En provoquant un afflux de réfugiés sur le sol thaïlandais, poursuit le journal anglophone, les dirigeants birmans savent qu'ils possèdent une arme susceptible de semer la discorde parmi leurs voisins et de les amener à une position plus conciliante.   

dimanche 7 juin 2009

L'hôpital prend l'eau


La saison des pluies est là. Waou, impressionant la quantité de flotte qui tombe. Pour nous, c'est assez agréable, il fait beaucoup moins chaud et les paysages sont splendides, il fait tout vert !

Par contre, quel bordel ! Les routes se dévradent à vitesse v v prime, l'électricitié se coupe toutes les demi heures. Les serpents et crapaux sortent.  

Et... l'hôpital prend l'eau ! Avec le départ du logisticien deux semaines après mon arrivée et son remplacement qui fut un vrai casse-tête, nous avons perdu deux mois de travail de reconstruction, et il est aujourd'hui trop tard pour refaire le toit ! De sorte qu'il pleut sur les patients. A chaque pluie qui commence, j'ai une petite boule dans le ventre et je pense aux patients et au  personnel dans le camp qui travaille les pieds dans l'eau. La situation était dure, mais là, avec la saison des pluies, c'est encore plus choc. 

Dès la fin de la saison des pluies, on abattra tout et reconstruira un tout nouvel hôpital ! Mais pour ça, je dois dès à présent trouver l'argent car ce n'était pas budgétisé !  Et en attendant, on fait du palliatif et on essaie de mettre du plastique pour éviter que la pluis n'envahisse l'hôpital...