lundi 23 février 2009

Mais que tout ça est compliqué !

Les camps de réfugiés sont des lieux de vie très difficiles pour les populations qui s'y trouvent. Mais... une lueur d'espoir se pointe à l'horizon pour tous ces gens !  

Les USA et l'Australie principalement commencent à ouvrir leurs portes à cette minorité du Myanmar. Ces deux pays acceptent, au compte goute, de reconnaître comme réfugiés et donc d'accueillir comme il se doit (ou presque) ces personnes sur leur territoire.  

Une agence des nations unies, le Haut Commissariat aux Réfugiés aide est l'organisme chargé de réaliser la sélection.  

Si cette issue est extrêmement positive pour les personnes dont le dossier se voit accepté, le défi n'en est pas moins grand...Bonne chance et plein de courage à eux pour affronter cette nouvelle vie, ce nouveau défi dans un monde où tout leurs repères seront chamboulés.

Cette situation entraine une série de conséquences non simples à gérer. Tout d'abord, nos hôpitaux fonctionnent grâce à un personnel que nous avons formé. ceux-ci sont les premiers à voir leur candidature au départ acceptée de sorte que nous devons très rapidement remplacer toutes ces personnes par de nouvelles qui doivent recevoir la formation nécessaire. Le Directeur d'un des deux hôpitaux où je travaille vient d'apprendre qu'il s'envolait pour l'australie, super pour lui, moins facile pour nous. Les instituteurs sont également les premiers à partir... la fuite des cerveaux, ici aussi...

Et puis dérive de l’humanitaire.... ou impossible de faire autrement? Ce serait trop simple si on pouvait identifier les karens ayant réellement des raisons de se trouver dans les camps et les différencier des « Thaï karen » qui ne se diront ni thaï ni karen ni birmans et qui considèrent que eux aussi ont droit à leur chance pour s’envoler vers l’occident. Et c’est là que le bas blesse ! Les personnes qui quittent le camp sont aussi vite remplacées par d’autres qui tentent leur chance.

Sans parler des Thaï qui habitent les villages aux alentours des camps et qui sont « jaloux » (ce qui peut se comprendre) de l’aide que les gens que reçoit la population dans les camps, même si leur situation n'est que peu enviable (appui et soutien aux écoles, soins de santé, rations alimentaires, matériel pour la construction d'habitations).

Le gouvernement Thaï met en garde et demande à ce que « l’attrait des camps » soit diminué par une aide aux villages aux alentours…. On tourne en rond ! Mais peut-on vraiment renoncer à fournir des soins médicaux à tous ces habitants des camps cet attrait ?


1 commentaire:

  1. Salut belle soeur,
    Je veux juste te dire que les questions que tu te poses, aussi difficiles à résoudre soient elle, sont saines et je me réjouis qu'une personne dans ta situation se le pose.
    Thib

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