mardi 9 juin 2009

Thaïlande: Les Karen birmans affluent

Une cellule de crise se met en place pour répondre à un nouvel afflux de réfugiés à la suite d'attaque menées par l'armée birmance à la frontière. En tant que représentant de la seule ONG médicale active dans les environs, mon chef est allé faire une première visite des lieux pour analyser les besoins urgents de ces nouveaux réfugiés rassemblés à 60 km de Maesot.

Voici quelques lignes de la presse (Courrier internationa) pour mieux comprendre ce qu'il se passe par ici. Je vous rassure, ne vous inquiétez pas pour ma petite personne, c'est de l'autre côté de la frontière que ça se passe.  

Près de 1800 Karen ont trouvé refuge en Thaïlande depuis le 3 juin, date à laquelle l'armée birmane a lancé une offensive contre des positions des combattants séparatistes de cette minorité, rapporte lundi l'état-major thaïlandais. "Ils ont fui à cause des risques et des craintes d'être capturés par l'armée birmane et soumis aux travaux forcés", a déclaré le général Thanongsak Aphirakyothin, dont les hommes sont déployés le long de la frontière occidentale. "La plupart des réfugiés sont des femmes et des enfants", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse. LLes associations d'exilés évaluent à près de 3300 le nombre de réfugiés ayant fui les combats.

Après avoir pilonné les rebelles pendant plusieurs jours, l’armée a entamé une avancée vers les bastions d'une des plus anciennes guérillas au monde, en lutte depuis 1949.


Si la junte entend éliminer, le long de la frontière thaïlandaise, les dernières poches d’une résistance considérablement affaiblie, elle pourrait également se servir de cet assaut comme d’une arme diplomatique pour accroître la pression sur Bangkok, estime le quotidien thaïlandais 
The Nation. Les généraux ont été échaudés par les déclarations du Premier ministre, Abhisit, qui, en tant que président de l’ASEAN, a joint sa voix au concert de condamnations du procès d’Aung San Suu Kyi, en cours. En provoquant un afflux de réfugiés sur le sol thaïlandais, poursuit le journal anglophone, les dirigeants birmans savent qu'ils possèdent une arme susceptible de semer la discorde parmi leurs voisins et de les amener à une position plus conciliante.   

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